Condensé de news #6 : Monolith sur le prochain Xeno, un remake HD (qui ne sert à rien ) de Wind Waker et la mort de THQ
Monolith sur X (prochain volet de la saga Xeno), un remake HD de Wind Waker à venir sur Wii U et le démantèlement de THQ. Condensé de news presqu’uniquement composé de mauvaises nouvelles, donc.
Monolith sur X, le prochain Xeno
Nintendo s’est bien amusé avec sa conférence cette semaine. Outre tout un tas d’annonces assez peu intéressantes, Big N nous a glissé un petit trailer qui a enflammé les foules, et pour cause. Il s’agissait en effet de la vidéo d’annonce du « Projet X », le prochain volet de la saga Xeno, toujours sous l’égide de Monolith Software. Une excitation somme toute légitime tant Monolith nous a régalés avec son Xenoblade Chronicles sur Wii – ce qui, il faut bien l’avouer, n’était pas gagné après la trilogie Xenosaga sur PS2. La vidéo est prometteuse, et on surveilera du coin de l’œil ce nouveau volet en espérant un jeu aussi réussi que son prédécesseur. Ceci dit, cela ne pourra pas être pire que ce que l’on nous a livré sur PS3 et Xbox 360, qui ont accueilli assez peu de RPGs potables.
Un remake HD de The Legend of Zelda – Wind Waker sur Wii U, de la coop pour le prochain opus ?
Toujours au cours de cette conférence de fou, Nintendo a également confirmé qu’il comptait bien faire comme tout le monde en « offrant » (après, cela dépend comment on considère la pratique) un remake HD d’un de ses anciens hits, à savoir The Legend of Zelda – Wind Waker. Sorti en 2003 sur Game Cube, l’épisode toon-shadé avait divisé les fans qui lui reprochaient tant son esthétique particulière – il faut dire que Nintendo nous avait vendu du rêve avec une démo technique mettant en scène un Link magnifique se battant avec une grâce folle – que ses problèmes de construction. Le soft, non content de nous obliger à faire des allers-retours incessants entre les différentes îles, nous offrait une recherche des cartes de la Triforce pénible et des phases de déplacement en bateau plus soporifiques qu’une intégrale saison 16 de l’Inspecteur Derrick. Dix ans après sa sortie, le titre va donc tenter de conquérir une nouvelle génération de joueurs avec cette refonte graphique apparemment assez marquée (voir l’image). Eiji Einouma, en plus de cette annonce, a par ailleurs évoqué le futur de la série, reconnaissant que la formule n’avait pas été assez renouvelée avec Skyward Sword, et évoquant la possible incorporation de la coopération, dans le prochain volet de la saga.
THQ n’est plus : les licences et studios rachetés par d’autres éditeurs
En grosse difficulté financière depuis un moment (notamment à cause des ventes moyennes du tout aussi moyen Homefront, mais aussi le manque de rentabilité des très bons Darksiders), THQ n’est désormais plus. Alors qu’un repreneur s’était manifesté, la firme américaine se voit démantelée, les offres de reprises des différents studios/licences rapportant plus que l’offre théorique du repreneur. Tels des joueurs allant joyeusement vider les stocks des magasins Game, les autres éditeurs n’ont pas hésité et sont venus fouiller le cadavre de TyHaichQyou. Voici le détail des reprises :
Studios
- Relic Entertainment (Company of Heroes, Warhammer 40.000) est racheté par Sega pour 26.600.000 $, soit environ 20 millions d'euros. Oui, cela semble beaucoup pour un studio assez modeste, mais le rachat de la licence Warhammer doit fortement peser dans la balance.
- THQ Montreal est racheté par Ubisoft pour 2.500.000 $, soit un peu moins de 1,9 millions d'euros. Anecdote rigolote : Patrice Désilets, qui avait quitté Ubisoft (plus ou moins en mauvais termes) après le premier épisode Assassin’s Creed, retrouve son ancien employeur après ce rachat…
- Volition (Saints Row, Red Faction) est racheté par Koch Media (Dead Island) pour 22.312.925 $, soit un peu plus de 16,7 millions d'euros.
Jeux et licences
- Evolve (jeu en développement chez Turtle Rock Studios) est racheté par Take Two Interactive pour 10.894.000 $, un peu moins de 8,18 millions d'euros. Signalons que cette offre bat celle du propre développeur du jeu…
- Homefront est racheté par Crytek pour 544.218 $, soit environ 408.000 €. Oui, cela fait peu. Rappelons que Crytek travaillait déjà sur le second opus (oui, je parle de second car s’il est aussi « bon » que le premier, on va espérer que ce sera le dernier…).
- Metro est racheté par Koch Media pour 5.877.551 $, environ 4,4 millions d'euros. Oui, cela fait déjà plus, mais il ne faut pas oublier qu’il y a peut-être une histoire de remboursement du droit d’adaptation du roman de base (eh oui, Métro 2033, c’est un roman), et qu’un jeu a priori prêt à être vendu , Metro – Last Light, tombe dans l’escarcelle de Koch.
- South Park : Le Bâton de la Vérité est racheté par Ubisoft pour 3.265.306 $, environ 2,45 millions d'euros. Reste à savoir si cette somme englobe la somme que THQ devait apparemment à la société gérant la marque South Park (oui, quand une boîte fait faillite, il ya toujours des crevards pour venir en rajouter).
A signaler que les licences de jeux de catch devraient a priori être récupérées par 2K (ce qui devrait donner des bons jeux, mine de rien) et que Vigil Games, papa de Darksidders, est le grand perdant de l’affaire puisque personne n’a semblé intéressé.
Coup de gueule
Hé bien on va rester sur ce sujet et pleurer la possible fin de la saga Darksiders. Sortes de Zelda version mature, les deux premiers opus étaient d’une grande qualité, leur seul défaut étant sûrement leur manque d’impact auprès du public. Darksiders 2, tout comme le volet original, ne s’est en effet pas écoulé à un grand nombre d’exemplaires, ce qui explique sans doute la frilosité des éditeurs au moment de sortir le chéquier pour sauver Vigil Games et sa création d’une Mort certaine (attention, jeu de mots). Un intérêt d’EA a bien été évoqué, mais reste à savoir si, d’une part, ledit intérêt évoluera vers quelque chose d’autre (de préférence avec des sous), et d’autre part si le géant des jeux de sport sauvera la licence ou la licence et les types qui bossent dessus…
Coup de cœur
L’avantage quand on possède une ludothèque telle que la mienne, c’est qu’on peut redécouvrir des jeux et avoir des coups de cœur sur des trucs qui trainent dans un coin depuis un moment. Le plus récent concerne Overlord, sympathique jeu d’aventure mâtiné de gestion dans lequel le joueur dirige un Seigneur du Mal qui tente de retrouver son lustre d’antan. Il évolue ainsi dans un univers heroic-fantasy quelque peu tordu avec des elfes crétins et autres joyeusetés. Un titre fort joyeux qui m’a donné envie de me replonger dans le Donjon de Naheulbeuk (j’ai d’ailleurs lu L’Orbe de Xarax, équivalent romanesque de la quatrième saison d’une qualité fort honnête) et, surtout, de retenter la lecture du Seigneur des Anneaux. Quand on sait le relatif mépris que je ressens quand on évoque la saga de Tolkien, dont j’ai abandonné la version littéraire à dix-huit ans en crachant tout mon venin d’adolescent. Une haine dont peu d’œuvres peuvent se prévaloir. Au hasard, on peut aussi citer Final Fantasy IX dans ce qui est « trucs mainstream »…